Votre salarié ne se présente plus au travail et ne donne plus de ses nouvelles.
Cette absence injustifiée cache peut-être un abandon de poste.
Que faire face à une telle situation ? Quelle sanction disciplinaire prendre à l’encontre du salarié ? Ai-je le droit de rompre le contrat de travail de mon salarié ?
L’employeur ne doit pas agir avec précipitation en cas d’absence de son salarié et prendre conseil auprès d’un avocat droit du travail.
En cas d'absence injustifiée du salarié, il faut dans un premier temps l’interroger.
En effet, toutes les absences ne constituent pas forcément un abandon de poste, il est possible que votre salarié ait un problème de santé urgent, ou une situation personnelle urgente l’ayant empêché de se rendre au travail.
Interrogez votre salarié par tous moyens (appel téléphonique, mail, sms) ou ses collègues de travail.
Avant d’aller plus loin, il convient d’attendre 2 jours à compter du début de l'absence avant d'aller plus loin dans la mesure où le salarié dispose d'un délai de 48 heures pour vous envoyer son arrêt de travail.
Si aucun justificatif d’absence ne vous ait parvenu dans les 48 heures, vous pouvez envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception au salarié afin de le mettre en demeure de reprendre son poste.
Cette mise en demeure devra contenir un certain nombre de mentions, de sorte qu’il est préférable d’être assisté par un avocat pour la rédiger.
Si le salarié ne répond pas à cette mise en demeure et que son absence perdure, vous pouvez engager une procédure disciplinaire.
Il conviendra de convoquer le salarié à un entretien préalable à sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.
L’envoi de cette convocation devra intervenir dans les 2 mois suivant la connaissance du fait fautif.
En règle générale, l’abandon de poste donne lieu à un licenciement pour faute grave privant le salarié de son indemnité légale ou conventionnelle de licenciement et son indemnité compensatrice de préavis.
Si vous choisissez de licencier votre salarié, vous devrez attendre au moins deux jours ouvrables après la date de l’entretien préalable pour notifier la sanction au salarié, que celui-ci ce soit présenté ou non à l’entretien.
L’envoi de cette lettre devra cependant intervenir au maximum un mois après la date de l’entretien en cas de licenciement disciplinaire.
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